Qui sommes-nous ?

Qui sommes-nous ?

Les membres fondateurs/trices de troubles fête malgré nous se connaissaient, parfois depuis longtemps, comme participant.e.s du mouvement syndical (CGT, SUD, CNT, etc!), ainsi que, pour plusieurs d'entre eux et elles, d'organisations politiques libertaires ou encore marxistes. Nous nous sommes rencontré.e.s avant tout via les différentes luttes sociales auxquelles nous avons participé : mouvement des chômeurs/euses, soutien aux sans-papier.e.s et demandeurs/euses d'asile, luttes étudiantes pour une fac accessible à tou.te.s et ouverte, mouvements contre les réformes successives des retraites...

Nous nous sommes cependant découvert.e.s, sur le tard, partager un autre sujet en commun : un sujet dont on ne parlait pas dans nos milieux militants non plus.
Un sujet dont nous n'avions également jamais parlé entre nous auparavant : les violences sexuelles incestueuses.

Si nous avons décidé de nous constituer en collectif de victimes et de proches de victimes, ce n’est pas pour concurrencer les structures déjà existantes, mais pour combler un manque. La plupart de ces structures s’intéressent d’abord à recueillir la parole des victimes, à aider à leur reconstruction individuelle et à faire émerger une connaissance scientifique, principalement psychologique et quantitative, sur l’ampleur des violences. C’est un travail nécessaire et très important, mais à notre avis pas totalement suffisant : nous refusons que les victimes soient perçues uniquement comme des « cas » individuels, qui auraient en somme à
se « guérir » d'une maladie.

Nous considérons que les violences sexuelles incestueuses sont AUSSI un problème collectif et donc politique, qui s'inscrit dans cet ensemble plus vaste que des féministes ont appelé la « culture du viol » de notre société. Nous affirmons que ces violences constituent, pour reprendre le propos de l'anthropologue Dorothée Dussy, « le berceau des dominations ». Pour lutter efficacement contre elles il faut combattre le sentiment d’impuissance des victimes et le sentiment d’impunité des coupables, en développant une solidarité et une action collectives. Lutter contre les violences sexuelles incestueuses c’est lutter contre la loi du silence en faisant entendre collectivement notre voix, dans une perspective que nous voulons progressiste.

Pour nous contacter : collectifcontrelincestelyon@gmail.com


dimanche 24 juin 2018

Le 4 juillet 2018 : 3e procès correctionnel intenté contre Sophie Perrin !

Pour avoir voulu poursuivre un doctorat en reprise d’études à l’université Lyon 2 sur le thème des violences sexuelles incestueuses, Sophie subit un véritable harcèlement judiciaire depuis 8 ans maintenant. Nous vous invitons donc à venir le 4 juillet exprimer votre solidarité en étant présent.e.s durant l’audience, au TGI, 67 Rue Servient, Lyon 3e, 8e Chambre correctionnelle, à partir de 14h00.

Cette fois-ci, il s’agit d’une citation directe du Parquet à partir d’une plainte qu’il avait lui-même classée sans suite début 2016, et qu’il re-sort donc, sans éléments factuels nouveaux, deux ans plus tard ! Comment se fait-il que le Parquet, « tout seul comme un grand », re-pioche dans une pile de papiers une vieille plainte de 2016 ? Mystère.

C’est le 3e procès correctionnel infligé à Sophie à l’initiative du Parquet de Lyon et du service ad hoc de l’université Lyon 2 (service juridique). Université où, quelques années avant parcoursup et sa sélection à la tête du CV du client, déjà, Sophie était empêchée par certain.e.s profs de fac de poursuivre en doctorat ses recherches débutées en master sur le thème des violences sexuelles incestueuses.

Comme plus d’une femme sur 100 en France (source : INED, enquête CSF, 2006), Sophie est aussi une survivante de violences sexuelles incestueuses.

Féminicides, viol conjugal, infanticides, violences sexuelles incestueuses…

… en finir avec les violences patriarcales ! [Communiqué du collectif Trouble fête malgré nous, collectif lyonnais contre les vio...